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Labels vs Confiance..

Je vous recommande la lecture d’un article à charge paru dans “Marianne”sur l’évolution des pratiques pour la production de bon nombre des produits agricoles, dont je reproduis l’introduction ci-dessous. Je ne suis pas toujours de l’avis des critiques gastronomiques (qui n’ont pas beaucoup de regard sur les produits de la restauration de masse), mais là, je trouve qu’il y a de quoi animer le débat.

J’ai toujours préféré la confiance à la référence globale à un idéal pour fidéliser notre clientèle. J’ai toujours alerté sur les miroirs aux alouettes et le différentiel entre ce qui est imaginé et demandé d’un côté, et ce qui est possible (économiquement et réglementairement) de l’autre. Aujourd’hui, nous y sommes, le peuple est alerté et tombe de haut !

J’aurais toujours l’envie de bien faire le travail, de fournir des produits en en maîtrisant (c’est à dire en connaissant) l’origine. Tout le reste ne serait que manipulation et effet marketing. Cette honnêteté m’a certainement coûté une situation financière plus confortable, mais elle est tellement agréable à vivre !

Garder un oeil critique sur les vérités qu’on nous livre, accorder la confiance quand elle est méritée, choisir la diversité et fuir les standards. Voilà ce qui me motivera pour vous apporter cette différence.

A bientôt !

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Agriculture


Scandale des tomates sous serre: ils ont décidé de tuer le bio

Les eurocrates en sont persuadés, on peut produire des tomates bio sans qu’elles voient jamais le soleil. Ils viennent d’apposer le sigle AB à ces fruits produits sous serre, malgré un bilan carbone problématique.
C’était écrit. A partir du moment où le consommateur prenait conscience des enjeux alimentaires, où l’agriculture durable devenait une priorité pour sauver la planète, se ravisant soudain, ceux-là mêmes qui dénigraient le bio, le tournaient en dérision, lui reprochaient d’être une niche à bobos, se sont fait un devoir de le récupérer. Quand la lubie de quelques illuminés devient une part de marché, la machine à engranger les profits se met en marche. Pris d’un accès de lucidité financière, ils s’expriment la main sur le cœur, avec la même ferveur que des résistants de la dernière heure, pour dire tout le bien qu’ils pensent du bio, alors que les crachats dont ils ont maculé cette idée vingt ans durant ne sont pas secs. Céréaliers, semenciers, petits et grands distributeurs, syndicalistes et banquiers agricoles (ce sont les mêmes), politiciens férus de mondialisation, technocrates euro pervertis, tous fossoyeurs de l’agriculture française et tisseurs de corde pour paysans ruinés, les voici aujourd’hui nous expliquant l’urgence à changer les codes de production. …/…

Par Périco Légasse, Marianne, le 16/06/2019 à 12:00