L’actualité est bien morose, l’épisode vire au feuilleton noir …
Je vous livre quelques articles de presse qui résument bien la situation telle qu’elle est (depuis plus d’un an maintenant).
un article de début 2016, en pleine (1ère) crise : Derrière la crise aviaire l industrie en embuscade
description de la nouvelle donne à l’échelle du monde : Des foies gras hongrois et bulgares
aucune perspective d’amélioration en vue, pas de plan B non plus : crise aviaire la vaccination des canards est impossible – sud ouest.fr
la crise vue de chez un éleveur : en direct de nogaro_ avec les canards en colère
la synthèse : la lutte contre la grippe aviaire et ses incohérences – décider et entreprendre
et maintenant ? : Grippe aviaire abattage massif de canards mesures préventives est-ce une solution
Étrangement, les grosses entreprises concernées ne communiquent pas. Pire, elles participent, lorgnant déjà sur les gains générés sur la dépouille de la profession: l’enseigne Leclerc, (vous savez celle qui se présente comme le discounteur soucieux de votre pouvoir d’achat) promotionne des produits importés de Hongrie ou de Bulgarie et les vends plus cher que ceux produits en France (ben oui , y’en a bientôt plus !), Intermarché (le mousquetaire commerçant producteur !) oublie de soutenir FORTEMENT ses producteurs-fournisseurs (j’ y ai vu des ‘promotions’ des marques Labeyrie, Montfort) . Le consensus semble adopté. Le fossé entre les gros et nous se creuse… consolidé par des mesures de bio-sécurité qui tendent à isoler les fermes, en les rendant inaccessibles à ceux qui ne seraient pas ‘autorisés’ (les adeptes de visites ou d’achats à la ferme par exemple).
Les pouvoirs publics, par leur exagérations, provoquent la mise au ban d’un secteur qui sera bientôt présenté comme dangereux pour la santé parce que non ‘aseptisé’ de A à Z. Comme pour les ateliers de transformation quelques années en arrière, (je parle ici en toute connaissance de cause), la ‘normalisation’ à outrance va forcément faire le jeu de l’industrialisation. En poussant un peu, ils pourraient peut être interdire d’amender un champ bio avec du vrai fumier ‘fermier’, histoire de redonner du lustre à l’industrie des engrais ‘NPK’.
Vivre de son travail à la campagne peut susciter des jalousies !
Nous travaillons ‘au jour le jour’, coincés par une gestion de crise sanitaire qui ne semble pas être bien maîtrisée. Aucun signe de ralentissement de la progression de la maladie. Horizon à une semaine, pas de visibilité, pas de date pour une reprise du coté des élevages: la pénurie de produits ‘Sud-Ouest’ risque d’être assez longue, trop longue …
Quoi qu’il en soit, nous persévérons dans notre engagement : pas d’autre origine que celle de l’élevage labellisé (IGP et Label Rouge Sud-Ouest) pour nos produits.
Nous comptons sur votre discernement: méfiez vous des imitations, sachez comprendre ce qui est mentionné sur l’étiquette, usez de votre pouvoir d’acheteur, dans les magasins, au restaurant (d’autant plus que vous ne voyez pas d’étiquette). Vous pouvez choisir de dire NON à la malbouffe maintenant ! Dans quelques mois, il sera trop tard.